Dans l’affaire afghane, le Qatar est omniprésent. Le micro-Etat, situé à 2 000 kilomètres de Kaboul, joue un rôle-clé, aussi bien dans le processus d’évacuation des personnes menacées par le retour au pouvoir des talibans que dans les prémices de contact avec les nouveaux maîtres de Kaboul et les efforts pour contenir la crise humanitaire menaçant de submerger le pays.

C’est au Qatar que le groupe de Franco-Afghans qui ont réussi, vendredi 10 septembre, à s’envoler de Kaboul, doit sa liberté retrouvée. La monarchie du golfe Arabo-Persique a permis la réouverture de l’aéroport, en réhabilitant, en un temps record, le terminal passagers saccagé à la fin août, dans la ruée sur le tarmac déclenchée par l’entrée des fondamentalistes pachtouns dans Kaboul. Et c’est à bord d’un Boeing de Qatar Airways, la compagnie de l’opulente principauté gazière, que les binationaux et des membres de leurs familles – 49 personnes sur un total de 158 passagers – ont atterri à Doha, avant de réembarquer dans un avion à destination de Paris.